Le GSsA rejette le service citoyen

Le Groupe pour une Suisse sans armée a tenu sa traditionnelle 40e assemblée générale aujourd’hui au restaurant Kreuz à Soleure. Dans une résolution, il s’est prononcé contre l’initiative populaire « Pour un service citoyen ». Cette initiative vise à sécuriser les stocks de l’armée, viole le Pacte sur les droits civils et politiques et ne tient pas compte du travail volontaire déjà effectué. En outre, les participant-e-s ont appelé au soutien de l’initiative contre le F-35.

Tant l’association « Service citoyen » que l’armée elle-même présentent actuellement diverses propositions « pour le développement du modèle de service obligatoire ». Ils envisagent, entre autres, l’introduction d’un service dit « citoyen ». L’objectif exact de cette mesure n’est pas expliqué plus en détail dans le texte de l’initiative. Les formes d’engagement social qui comptent et celles qui ne comptent pas ne sont pas claires. La question de savoir si le fait de s’occuper de parents malades, de s’engager dans un club de football ou dans une organisation telle que le GSsA compte comme un service citoyen n’est pas définie et est également douteuse. Ce qui est précisément défini, c’est la préservation du nombre cible de l’armée. À l’avenir, tout le monde, y compris les femmes, devrait pouvoir être forcé-e à faire son service militaire.

Le secrétaire du GSsA, Jonas Heeb, déclare : « Plus de personnes qu’auparavant seraient contraintes de servir dans l’une des phases les plus importantes de leur vie. Cela laisse donc moins de temps pour l’engagement social qui se fait déjà de manière volontaire. »

Selon le GSsA, l’initiative présente toutefois un problème encore plus grave : elle viole l’interdiction du travail forcé telle que définie, entre autres, par la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH). Par conséquent, l’initiative visant à introduire le service obligatoire doit être déclarée nulle.

De plus, elle se veut émancipatrice en incluant les femmes. Pauline Schneider, secrétaire du GSsA, n’est clairement pas d’accord : « Tant que l’égalité entre les sexes n’est pas une réalité, rien ne justifie le service obligatoire pour les femmes. Il est également totalement faux de supposer que les femmes ne rendent pas de service à la société simplement parce qu’elles sont actuellement exemptées du service obligatoire. Les femmes se taillent la part du lion dans le travail de soins, qu’il soit rémunéré ou non. Le travail non rémunéré total des femmes a une valeur monétaire de 242 milliards de francs ! »

L’Assemblée générale du GSsA a adopté à une large majorité la résolution contre l’extension du service obligatoire.

Action contre le F-35
Les participant-e-s ont formé l’appel « Stop F-35 » en se plaçant de façon à former ce slogan, et ont appelé à la signature et au soutien de l’initiative contre le F-35. « Le bombardier furtif F-35 est surdimensionné, trop cher et sujet à trop de problèmes techniques. Notre initiative est très bien accueillie dans les rues. Nous sommes convaincu-e-s que nous obtiendrons les 100’000 signatures nécessaires avant la fin de l’année », a déclaré Anja Gada, secrétaire du GSsA.

Texte de la résolution : http://gssa.ch/contre-lextension-du-service-force/

Photo de l’action: http://flic.kr/p/2mwUmW2

Photo de l’assemblée : http://www.flickr.com/photos/193619837@N03/51546281964/

,