En juin dernier, une majorité des votant·e·s acceptait la loi sur les mesures policières (MPT). Le GSsA s’était fortement engagé dans la campagne contre cette loi liberticide. Quatre mois seulement après la votation, la commission de politique du sécurité du Conseil national (CPS-N) s’est montrée favorable à un durcissement de la loi.
Durant toute la campagne en faveur de la MPT, la conseillère fédérale Karin Keller-Suter assurait que la loi ne serait pas utilisée contre les militant·e·s pacifiques. Son argumentation avait déjà pris un grand coup peu avant la votation, lorsque les domiciles de militant·e·s pour le climat ont été perquisitionnés suite à un appel à la « grève militaire » – et ce avec l’autorisation expresse de la conseillère fédérale. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : en octobre dernier, la CPS-N a décidé de soutenir une initiative parlementaire visant à permettre des détentions préventives pour les « terroristes ». Dans le même temps, la majorité de la commission s’est opposée à définir de manière plus précise la notion de terrorisme, arguant que cela empêcherait « de poursuivre des activités terroristes n’impliquant pas de recours à la violence », soit exactement ce que le camp du OUI à la loi prétendait ne pas vouloir faire quatre mois plus tôt. Si ces décisions ne sont guères surprenantes, elles font froid dans le dos. Une chose est sûre : il faudra compter sur notre résistance !