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Comme le révèlent aujourd’hui les journaux Tamedia en Suisse-allemande, l’acquisition de 6 drones hightech par le DDPS a débouché sur de nombreux accrocs et sur une augmentation massive des coûts. Cette affaire s’ajoute à une longue liste de scandales liés à des projets d’acquisition d’armement et n’augure rien de bon pour l’achat des nouveaux avions de combat. C’est pourquoi le GSsA exige la mise sur pied d’une autorité de surveillance indépendante, qui vérifie que l’argent des contribuables ne soit pas gaspillé.
Année après année, la liste des scandales liés à des projets d’acquisition d’armement s’allonge, à tel point que l’on pourrait croire que le DDPS est incapable de faire sans. Ainsi, il convient de se remémorer l’affaire de la rénovation des camions Duro, qui a coûté plus du double de leur prix d’acquisition et a connu un retard de plusieurs années, sans même que les commissions de politique de sécurité ne puissent réellement consulter les documents de l’autorité en charge de l’acquisition (armasuisse). Il convient également de se rappeler du lance-mines Cobra dont l’achat a été approuvé en 2016 pour 400 millions de francs, et qui n’est toujours pas prêt à être utilisé à ce jour.
Aujourd’hui, c’est au tour des drones Hermes-900, dont le Parlement a avalisé l’achat pour 250 millions de francs en 2015. Pour rappel, cet achat était déjà fortement critiqué car ces drones sont produits par Elbit Systems, dont les armes – et en particulier les drones – sont utilisés par l’armée israélienne dans le cadre de nombreuses violations de droits humains. S’ajoute maintenant à cette situation initiale désastreuse que ces drones ont fait l’objet de retards dans leur livraison et d’un dépassement du cadre budgétaire de 50 millions de francs. Plus encore, ces drones intégreront une technologie radar qui n’a encore été autorisée nulle part dans le monde. «Le conseiller fédéral Ueli Maurer a promis monts et merveilles à l’armée et aux militaristes avec ce drone. Mais l’annonce est encore bien loin de devenir réalité. Actuellement, on se dirige plutôt vers une catastrophe de A à Z», commente Thomas Bruchez, secrétaire politique du GSsA.
Au vu de cette série d’accrocs et de scandales qui se poursuit, on peut légitimement se demander si armasuisse est apte à coordonner le processus d’acquisition des nouveaux avions de combat de façon responsable. «Le Conseil fédéral laisse le choix du modèle à armasuisse, alors même que l’office est connu pour ses dépenses pour des technologies qui n’existent que sur le papier. Il n’est donc pas à exclure que 6 milliards soient jetés par la fenêtre pour un avion qui s’avérera finalement dysfonctionnel », explique Thomas Bruchez. C’est pourquoi le pourquoi le GSsA exige la mise sur pied d’une autorité de surveillance indépendante du DDPS pour accompagner le processus d’acquisition des nouveaux avions de combat. « Sans cette surveillance étroite, le danger est grand que l’argent des contribuables soit une nouvelle fois gaspillé par le DDPS », conclut Thomas Bruchez.