Chèque en blanc pour un armement insensé à coups de milliards

Avec le budget présenté, le Parlement gaspille inutilement des milliards dans des politiques guerrières fantaisistes et impossibles à financer et coupe arbitrairement dans d’autres domaines. Cette politique irresponsable rompt avec la tradition humanitaire de la Suisse et se fait au détriment de la population. C’est pourquoi le GSsA a remis mercredi à l’armée, sur la Place fédérale, un chèque en blanc au nom des contribuables.

Mardi, le Conseil national a décidé de mettre à disposition de l’armée 530 milliards de francs supplémentaires. Pour les quatre prochaines années, les dépenses de l’armée devraient s’élever à 29,8 milliards de francs, soit 4 milliards de plus que ce que le Conseil fédéral avait proposé. Le fait que la coopération internationale doive être massivement réduite pour cela et que les fonds destinés aux projets humanitaires de l’ONU en Palestine soient supprimés constitue une rupture choquante avec la tradition humanitaire de la Suisse. Le GSsA critique vivement cette proposition de budget hostile à l’être humain.Il est particulièrement choquant que le DDPS ne dispose toujours pas d’une stratégie en matière de politique d’armement, ni d’une orientation stratégique de l’armée, et encore moins d’une analyse cohérente de la menace. « La majorité bourgeoise gaspille sans stratégie des milliards pour des fantaisies guerrières non finançables et coupe arbitrairement dans d’autres domaines importants pour la sécurité. Cette politique irresponsable coûtera cher à la population, et sur le long terme », critique Pauline Schneider, secrétaire politique du GSsA. « La coopération internationale est un pilier central de notre politique de sécurité, qui s’attaque aux causes des conflits. De même, faire des économies sur la protection du climat ou la sécurité sociale relève de la myopie et n’est pas à la hauteur des menaces de notre époque », poursuit Pauline Schneider.Alors que presque tous les autres domaines seront touchés par des coupes, il est aujourd’hui quasiment certain que les coûts des plans de réarmement seront encore bien plus élevés que ce qui est annoncé aujourd’hui. « Avec ce budget, le Parlement fait de la politique sans tenir compte des contribuables qui financent le réarmement insensé de l’armée. D’innombrables sondages montrent qu’une grande majorité de la population ne soutient pas de dépenses supplémentaires pour l’armée », déclare Kilian Bello, secrétaire politique du GSsA. C’est pourquoi le GSsA a remis aujourd’hui sur la Place fédérale, dans le cadre d’une action, un chèque en blanc au chef de l’armée Thomas Süssli et à la cheffe du DDPS Viola Amherd, au nom des contribuables.

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