En parcourant votre site, j’ai vu que vous recherchiez des témoignages concernant des écoles de recrue ou des cours de répétition qui illustrent l’armée dans toute sa gloire.
En plus de pouvoir vous parler de mon école de recrue, une véritable farce placée sous le signe de la consommation frénétique de stupéfiants de toutes sortes, je souhaiterais m’étendre plus en détail sur mes cours de répétition.
Voilà en gros ce qui c’est passé durant mon dernier cours:
• Grosse consommation de stupéfiants. Je ne parle pas d’un joint fumé en cachette, mais d’un véritable coin où beaucoup de soldats venaient consommer, sans aucune discrétion ni intention de se cacher.
Ah j’oubliais, ce coin était dans une cour d’école secondaire. Bon, c’était les vacances scolaires, d’accord, mais tout de même…
• Emprunt d’un véhicule militaire (type Push, les voitures d’officier) par des soldats pour aller faire la fête dans une fête de jeunesse, à environ 1h de route de notre cantonnement.
• Garde armée durant 24h. Nous avons passé nos tours de pause à boire (et pas que de la bière) et nous avons effectué la garde avec des munitions de guerre, ivres. Le plus beau, c’est que le sergent en charge de notre groupe avait tellement peu d’autorité qu’il n’a rien osé dire ou faire pour nous en empêcher. La tête qu’il a faite quand je lui ai dit que si un soldat bourré tirait une cartouche, c’est lui qui prendrait le plus parce qu’il était au courant. Il est devenu blanc comme un linge.
• Autre information: Je suis dans le génie, notre mission durant les cours de répétition, c’est de faire des travaux pour des communes ou pour des particuliers, genre aménagement de berges ou de coins de pique-nique, construction de ponts, d’abris, etc. Enfin bref, des trucs qui bénéficient à l’ensemble de la communauté. C’est d’ailleurs pour cela que j’avais pris cette «arme», car c’est la plus à même d’être utile, avec le sauvetage. Bref, lors du dernier cours, nous n’avions strictement rien fait de ce genre, mais plutôt des gardes et d’autres trucs inutiles. Il faut comprendre que dans la compagnie dans laquelle je me trouve, il y a tout le savoir-faire nécessaire pour construire une maison de A à Z, de l’architecte au maçon, en passant par des charpentiers, des électriciens, etc. Et nous n’avons strictement rien fait. Comme je suis curieux, j’ai demandé pour quelle raison on ne «glandait rien» cette année. Un officier m’a répondu (merci) que le haut-gradé responsable d’établir la liste des chantiers pour les cours de répétition participait également à l’organisation d’«Athlétissima» et qu’il n’avait simplement pas eu le temps de faire son job pour l’armée.
Ah, qu’elle est belle l’armée de milice!
Auteur connu de la rédaction