Édito: Cap sur l’an 2000!

Chose promise, chose due ! Au soir du 26 novembre 1989, le GSsA promettait de donner à la population suisse l’occasion de se prononcer à nouveau sur l’existence de l’armée avant l’an 2000.

Sept ans ont passé. L’armée d’opérette à qui nous avons donné un sérieux coup de semonce a changé. «Armée 95» a baissé ses effectifs et changé ses structures pour tenter – en vain ! – de former des officiers compétents pour remplacer les caciques incapables.

Le monde a aussi radicalement changé après la chute du mur de Berlin. Une guerre terrible a éclaté en Europe. Il n’existe plus qu’une seule super-puissance, à qui la Suisse a toujours fait allégeance. La «menace» a changé de nature, le «péril rouge» a disparu. L’armée suisse n’a donc plus d’ennemi!

Les exercices dévoilés par la presse ces derniers temps nous montrent que nos stratèges sont bien en peine pour identifier ce qui menace notre sécurité : en vrac, les troubles sociaux causés par la crise et la déréglementation débridée, les afflux de réfugiés, la menace islamiste qui pèse sur nos voisins français – trois cas de figure où l’armée n’est pas adéquate pour résoudre le problème – les Padaniens qui nous envahissent après avoir fait sécession de l’Italie et… la bonne vieille poudrière des Balkans qui nous enverra des hordes de Serbes – deux scénarios dont la probabilité est quasi nulle!

Nous voulons offrir une nouvelle vision pour le XXIè siècle! Les besoins sociaux de la population sont prioritaires. L’armée n’est plus capable de justifier son utilité et les 35 millions qu’elle gaspille quotidiennement! La sécurité, c’est mieux répartir les richesses entre les êtres humains et sur toute la planète, et non pas s’armer jusqu’aux dents contre une hypothétique menace.

C’est pourquoi l’abolition de l’armée est plus que jamais nécessaire! Nous aurons besoin de toutes et tous pour faire aboutir notre initiative et mettre le cap sur l’an 2000!

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