Forcing inutile du réarmement de l’armée 

Le GSsA salue l’annulation des spectacles mégalomaniaques de l’armée, mais critique la manière de procéder de l’armée, qui se sert d’un faux argument d’économie pour faire avancer ses désirs d’armement. 

Vendredi, l’armée a communiqué qu’elle renonçait à deux grandes manifestations publiques en raison de sa situation financière tendue. Le GSsA critique systématiquement ces manifestations depuis des années. La secrétaire du GSsA Pauline Schneider déclare : “Il est grand temps que l’armée renonce à ses spectacles mégalomaniaques. Ces millions d’argent des contribuables ne participent en rien à notre sécurité et ne servent qu’à présenter l’armée de manière avenante”. 

L’argument d’économie du DDPS est toutefois difficile à comprendre. D’ici 2035, le budget de l’armée doit être doublé malgré des finances surchargées. De plus, le Conseil fédéral a déjà présenté ses premiers plans d’économies, touchant des domaines comme l’assurance-chômage, l’accueil des enfants ou les transports publics, mais pas l’armée. Pauline Schneider estime à ce sujet : “Il est inadmissible que l’on économise dans d’autres domaines importants pour la sécurité, comme la protection du climat, la sécurité sociale ou la coopération internationale, pour financer des chars et des fusils d’assaut”. 

L’année dernière déjà, l’armée avait présenté une liste de souhaits à hauteur de 100 milliards de francs dans le rapport “Renforcer la capacité de défense”. Désormais, elle tente d’exercer une pression supplémentaire en annulant des événements majeurs pour sa publicité afin de faire avancer plus rapidement ses envies de réarmement. “Au vu de la manne financière confirmée par le Parlement, la prétendue pression aux économies de l’armée est tout simplement absurde”, commente Pauline Schneider.