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En Russie, mais aussi en Ukraine et dans d’autres pays, les objecteurs.euses de conscience encourent d’importants risques personnels en s’engageant pour la paix. Ces personnes méritent que l’on reconnaisse leurs efforts, que l’on s’engage diplomatiquement pour elles et qu’on leur accorde, si nécessaire, l’asile ou la possibilité de déposer des demandes d’asile dans des ambassades.
Nous avons déjà longuement parlé de la situation des objecteurs.euses de conscience en Russie. Or, la situation n’est pas positive en Ukraine non plus : seules certaines minorités religieuses sont exemptées du service obligatoire et ce seulement si le conflit de conscience a été déclaré au plus tard six mois après le premier appel au service militaire. Par ailleurs, selon la loi ukrainienne, ce ne sont pas seulement les hommes cis, mais également les femmes trans et différentes personnes queer qui doivent servir .
Il existe différents exemples des dernières années : un homme qui avait appelé au refus de servir en 2015 a dû passer 17 mois en prison, ce qui faisait de lui un prisonnier politique aux yeux d’Amnesty International. Selon des rapports du Ministère américain des affaires étrangères de 2019 et 2020, de jeunes hommes ukrainiens avaient été arrêtés et contraints au service militaire. En 2020, 18 hommes se sont retrouvés au tribunal parce qu’ils s’étaient auto-mutilés pour échapper au service militaire. En 2021, un soldat a été accusé d’avoir déserté et s’est retrouvé en détention provisoire. Lorsqu’un tribunal a ordonné sa libération, il a été accusé de trahison et arrêté de nouveau. Depuis le début de la guerre d’agression de Poutine en 2022 et l’interdiction de quitter le pays pour les hommes âgés de 18 à 60 ans qui s’en est suivie, la situation a empiré davantage. Selon des rapports, les quelques exceptions au service obligatoire n’existent plus et au moins 5000 objecteurs de conscience se sont retrouvés au tribunal. La sanction infligée le plus souvent était une peine de prison de trois ans, mais des amendes ou un service militaire punitif dans des bataillons prévus à cet effet sont également possibles.
Il s’agit là clairement de violations des droits humains. Nous ne cesserons de le répéter : soutenons les objecteurs.euses de conscience en Russie, en Ukraine, en Erythrée et dans tous les autres pays !