12.03.2025. Le Conseil fédéral et le Parlement veulent doubler le budget de l’armée d’ici 2032. Ce réarmement à coups de milliards représente une décision d’orientation pour la Suisse et devrait donc être soumis au vote du peuple. Le GSsA demande au nouveau conseiller fédéral et chef du DDPS Martin Pfister de faire voter le peuple suisse sur ce réarmement.
Aujourd’hui, un nouveau conseiller fédéral a été élu en la personne de Martin Pfister. Ce dernier sera probablement également le nouveau chef du DDPS. Il reprend ainsi la responsabilité d’un département en pleine crise, sans véritable stratégie et guidé par la folie du réarmement à coup de milliards. Alors que le financement de ces milliards supplémentaires n’est toujours pas clarifié, de nombreux projets d’acquisition menacent de déraper. « Le GSsA attend du Conseil fédéral une stratégie cohérente en matière de politique de sécurité, axée sur les menaces réelles, au lieu de réarmer l’armée sans planification, comme cela a été le cas jusqu’à présent. De plus, l’armement à coup de milliards ne doit pas se faire au détriment d’autres domaines liés à la sécurité, comme la protection du climat et la coopération internationale », explique Pauline Schneider, secrétaire politique du GSsA.
Le message sur l’armée 2025 demande des milliards pour les chars et les grenades, alors que des coupes budgétaires sont annoncées dans tous les autres domaines. La population le ressentira concrètement au cours des prochaines années. Le réarmement de l’armée représente donc une décision d’orientation. Conformément à la tradition de démocratie directe de la Suisse, c’est le peuple qui doit prendre cette décision importante sur la manière dont nous voulons concevoir notre politique de sécurité. Selon les derniers sondages de l’Académie militaire de l’EPF de Zurich, seulement 20% de la population est favorable à une augmentation des dépenses de l’armée.
Comme il n’est pas possible de lancer un référendum contre les augmentations de budget, le nouveau conseiller fédéral Pfister doit assumer ses responsabilités envers la population et les soumettre au vote. « Nous demandons au Conseil fédéral d’impliquer la population dans cette décision d’investir des milliards pour l’armement. Monsieur Pfister, soumettez l’augmentation du budget de l’armée au vote de la population suisse ! », conclut Pauline Schneider.