Le GSsA exige la signature immédiate du Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires

Soleure – Le Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA) a tenu aujourd’hui son assemblée générale annuelle au restaurant Kreuz à Soleure. Les 80 membres présents ont adopté une résolution sur le rôle de la Suisse dans la guerre en Ukraine, une résolution sur le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires, ainsi qu’un manifeste antimilitariste.

Dimanche, le GSsA (Groupe pour une Suisse sans armée) s’est réuni pour la 42e fois en assemblée plénière au restaurant Kreuz à Soleure. Les 80 membres présents se sont entre autres prononcés sur deux résolutions. Avec la première résolution, le GSsA demande au Conseil fédéral de signer le plus rapidement possible le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN) et de le soumettre au Parlement pour ratification. La Suisse continue de repousser sa décision d’adhérer ou non à ce traité entré en vigueur au niveau international depuis 2021. Et ce, bien que le Parlement suisse ait demandé au Conseil fédéral, dès 2018, de réévaluer sa position sur le TIAN. Pour Pauline Schneider, secrétaire politique au GSsA, il est clair que “c’est une honte pour la Suisse que le Conseil fédéral continue d’attendre avant de signer, étant donné l’urgence absolue d’un désarmement nucléaire mondial. Les éventuels souhaits de l’OTAN ne doivent jouer aucun rôle dans cette question !”

Le GSsA a souligné l’exigence d’une signature aussi rapide que possible du Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires par une action. Vous trouverez les photos sous ce lien.

Dans sa deuxième résolution, le GSsA exige que la Suisse assume enfin pleinement sa responsabilité dans la guerre en Ukraine, gèle systématiquement les fonds des oligarques, taxe les bénéfices de guerre et introduise des visas humanitaires pour les déserteurs russes et les opposant.es à la guerre. “Le plus grand levier de la Suisse se trouve sur la place financière et le marché des matières premières, qui contribuent encore à financer la guerre d’agression russe. Il est honteux de voir que la volonté politique fasse défaut dans la Berne fédérale quant à l’application de sanctions conséquentes. La moindre des choses serait de mettre à disposition de l’Ukraine l’argent confisqué aux oligarques et les bénéfices de guerre des groupes de matières premières afin de financer la reconstruction”, souligne clairement Kilian Bello, secrétaire du GSsA.

Adoption d’un manifeste antimilitariste

En outre, l’assemblée générale a approuvé un manifeste antimilitariste. Celui-ci décrit les positions fondamentales du GSsA sur ses thèmes centraux. Le manifeste, élaboré dans le cadre d’un processus participatif, sera publié dans les prochaines semaines. Enfin, l’assemblée générale s’est prononcée sur la marche à suivre concernant le nouveau grand projet visé. Ont été sélectionnés : la signature et la ratification du TIAN, l’asile dans les ambassades et plus de transparence dans les finances de l’armée. La soirée s’est terminée, à l’occasion du 40e anniversaire du GSsA, par une table ronde au cours de laquelle Andreas Gross, cofondateur du GSsA, Hans Hartmann, membre de longue date, et Lena Küng, ancienne secrétaire du GSsA, ont parlé du passé et de l’avenir du GSsA.

Vous trouverez des photos de l’événement ici.

Contact médias :

Pauline Schneider, pauline@gssa.ch, 078 649 76 48
Kilian Bello, kilian@gssa.ch, 079 481 04 60