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Demain, le Conseil national examinera le message sur l’armée 2023. Alors que la première tranche de l’inconcevable augmentation du budget de l’armée permet de jeter de l’argent par les fenêtres, la Suisse s’enfonce encore plus dans la spirale du réarmement avec des acquisitions inutiles. Tout cela se passe alors que des mesures d’économie sont ordonnées dans tous les autres domaines. Le GSsA lance un appel à tout le Conseil national pour qu’il supprime l’augmentation du budget de l’armée ainsi que les achats inutiles de chars de grenadiers à roues et d’armes guidées.
L’assurance-chômage, le financement des crèches, l’infrastructure ferroviaire ou l’AVS. La Confédération veut surtout économiser dans les domaines sociaux et d’utilité publique. En ce qui concerne l’armée, les plans budgétaires se présentent différemment. Dans le message sur l’armée, il est prévu d’augmenter le budget de l’armée de 600 millions de francs. Le GSsA n’a pas été le seul à critiquer cette décision, des experts financiers et des membres actuels ou anciens du Conseil fédéral ont également secoué la tête. Dans le cadre de la guerre en Ukraine, le Parlement a réussi à faire passer cette augmentation budgétaire insensée, selon laquelle le budget de l’armée devrait représenter 1% du PIB d’ici 2030. “Cet argent n’aide personne à sortir d’Ukraine, il bloque plutôt des moyens pour l’hébergement des personnes en fuite”, déclare Pauline Schneider, secrétaire du GSsA.
L’augmentation du budget est également problématique dans la mesure où elle fait miroiter au peuple une fausse sécurité. Or, aucun de ces 600 millions ne rend la Suisse plus sûre. Pour se représenter les dimensions de cette augmentation de budget, le GSsA a créé le site Internet www.non-sens.ch/ pour visualiser l’immensité de ces dépenses. “L’armée n’a même pas de plan clair sur la manière dont cet argent sera dépensé. Quand on voit en même temps les plans d’économie de la Confédération, les mots nous manquent”, commente Pauline Schneider. Le GSsA appelle le Conseil national à soutenir les propositions de suppression ou au moins de réduction du budget et à rejeter l’arrêté fédéral correspondant.
Un réarmement aveugle
La Suisse est profondément engagée dans la spirale du réarmement. C’est ce que montre non seulement l’augmentation du budget, mais aussi le programme d’armement dans le message actuel sur l’armée. Il est prévu d’acquérir 24 chars de grenadiers à roues supplémentaires pour un montant de 217 millions de francs ainsi que des engins guidés pour soutenir la défense aérienne au sol pour un montant de 300 millions de francs. Pour le GSsA, il est clair qu’il s’agit d’acquisitions absurdes dont la Suisse n’a pas besoin. “L’armée agit selon le principe “plus vite et plus”. La semaine dernière, le Conseil national a rejeté un programme de soutien à l’Ukraine. C’est une moquerie de faire de telles acquisitions tout en refusant de soutenir l’Ukraine”, résume encore Pauline Schneider. Le GSsA appelle ici aussi à soutenir les demandes correspondantes de suppression de ces acquisitions.