5.08.2025. Il y a 80 ans, deux bombes atomiques détruisaient Hiroshima et Nagasaki. Elles ont coûté la vie à 200’000 personnes, dont près de 40’000 enfants. Aujourd’hui encore, des milliers de personnes souffrent des conséquences dévastatrices de ces actes barbares. Le bon sens nous a donc fait dire : « Plus jamais ça ! »
C’est dans cet esprit qu’il y a huit ans, 122 États ont voté en faveur d’un traité d’interdiction des armes nucléaires. Parmi eux figurait la Suisse, dont la diplomatie avait activement participé à l’élaboration du traité. Néanmoins, le 27 mars 2024, le Conseil fédéral a décidé de ne pas ratifier le traité. Ce faisant, il a désavoué non seulement l’ONU, mais aussi son propre Parlement. En 2019, le Conseil national et le Conseil des États avaient en effet demandé à une large majorité au Conseil fédéral d’adhérer au traité. Quatre ans plus tard, la Commission de la politique extérieure du Conseil national a donné suite à cette demande, avec une seule voix contre.
Après le refus du Conseil fédéral, une large alliance a lancé l’initiative populaire « Pour l’adhésion de la Suisse au Traité des Nations unies sur l’interdiction des armes nucléaires ». À ce jour, plus de 80’000 signatures ont été recueillies pour l’initiative sur l’interdiction des armes nucléaires.
Cela est d’autant plus urgent que des chefs d’État tels que Poutine et Trump ont récemment menacé d’utiliser des armes nucléaires, et que la situation après les attaques israéliennes en Iran a rendu les choses encore plus tangibles et instables. Le GSsA, qui s’engage activement en faveur de l’initiative pour l’interdiction des armes nucléaires, participera demain, 6 août, à Genève, à une manifestation en mémoire des victimes, pour rappeler les conséquences humanitaires et écologiques des bombes atomiques et pour réaffirmer la lutte pour un monde sans armes nucléaires.