23.1.2023 – La guerre de Poutine se poursuit et elle devient de plus en plus barbare. L’attaque de missiles sur la grande ville ukrainienne de Dnipro en est la preuve. Cette guerre doit cesser immédiatement et la Suisse doit enfin stopper le flux d’argent dans la caisse de guerre de Poutine et les livraisons de matériel pour la machine de guerre. Pour ces raisons, le GSsA a organisé aujourd’hui une action de protestation devant l’ambassade de Russie.
La guerre en Ukraine dure depuis bientôt un an. C’est la population civile ukrainienne qui souffre le plus depuis le premier jour, car elle est soumise à des tirs constants. Poutine n’hésite pas à attaquer systématiquement les infrastructures critiques, les installations civiles et les habitations, comme le prouve l’attaque à la roquette de la semaine dernière à Dnipro. Il s’agit probablement de l’une des attaques les plus violentes contre des civils, on parle de 40 morts et disparus. L’attaque faisait apparemment « partie d’une attaque russe à grande échelle avec des missiles et des missiles de croisière », comme l’a rapporté le journal télévisé allemand Tagesschau. La brutalité derrière de telles attaques est systématique et montre l’absence de scrupules de Poutine. C’est pourquoi le GSsA appelle une fois de plus la politique suisse à agir.
Application des sanctions par la Suisse
On estime que 150 à 200 milliards de francs d’argent des oligarques se trouvent encore sur des comptes bancaires suisses qui n’ont pas encore été bloqués. En outre, une grande partie du commerce russe de pétrole et de charbon passe toujours par la Suisse. C’est ce que montre également la dernière recherche de Public Eye ! « Par sa fonction de plaque tournante du commerce mondial des matières premières et par ses livraisons de biens à double usage et de machines-outils pour la fabrication de moteurs et d’armes russes, la Suisse a massivement contribué à l’armement de Poutine et aujourd’hui, de grands négociants en matières premières comme Gunvor, Glencore, Lukoil, mais aussi des groupes d’armement réalisent des bénéfices massifs suite à la guerre », estime Pauline Schneider, secrétaire du GSsA. « Le GSsA demande donc un impôt sur les bénéfices excessifs pour les profiteurs de guerre. Les profits tirés des sales affaires liées à cette catastrophe humanitaire doivent être utilisés pour la reconstruction civile de l’Ukraine ».
Le GSsA demande donc :
- La traque immédiate de tous les fonds des oligarques au moyen d’une task force et d’une hotline de dénonciation.
- La confiscation des fonds des oligarques proches de Poutine et qui ont contribué à financer ses guerres au profit de la reconstruction civile et écologique de l’Ukraine.
- L’introduction d’un impôt sur les surprofits pour les profiteurs de guerre et de crise – au profit de la population ukrainienne.
Non à une deuxième mobilisation de soldats russes
Poutine prévoit une deuxième vague de mobilisation, qui devrait probablement concerner à nouveau principalement les minorités ethniques et les détenus. De nouveaux jeunes hommes seraient ainsi enrôlés pour combattre dans une guerre d’agression dans laquelle ils serviraient de chair à canon à Poutine. En tant qu’Etat dépositaire de la Convention de Genève, la Suisse doit montrer l’exemple et offrir son aide aux objecteurs de conscience russes. « C’est également une contribution importante pour stopper la guerre de Poutine et instaurer la paix », souligne Anja Gada, également secrétaire du GSsA. Le GSsA demande un tel soutien depuis le début de la guerre. Vous trouverez ici la résolution adoptée lors de l’assemblée générale 2022 du GSsA. Elle demande l’introduction de l’asile à l’ambassade pour les objecteurs de conscience, les déserteurs et les opposants russes à la guerre.
Vous trouverez des photos de l’action ici : http://www.flickr.com/photos/193619837@N03
Contacts avec les médias :
Pauline Schneider
078 649 76 48
pauline@gssa.ch
Anja Gada
079 666 13 43
anja@gsoa.ch