350. C’est le nombre de jours entre la date de lancement de notre initiative STOP F-35 et la date de son dépôt à la Chancellerie fédérale. Si l’action antidémocratique de la conseillère fédérale Viola Amherd et du Parlement dominé par les partis bourgeois nous ont forcés à la retirer, il s’agit néanmoins d’une histoire et d’une réussite incroyables. Une brève rétrospective s’impose.
Avant même le choix du type, le Groupe pour une Suisse sans armée avait d’ores et déjà annoncé que., si le Conseil fédéral choisissait un bombardier furtif de type F-35, nous lancerions une initiative pour s’y opposer. Pourtant, le DDPS et Armasuisse ont décidé de faire comme bon leur semblait et, moins d’une année plus tard, le 31 août 2021, nous étions obligés de lancer notre initiative pour empêcher l’acquisition de ces avions hors de prix, inadaptés et peu sûrs. L’objectif était clair : nous voulions un véritable débat démocratique et populaire sur cette question.
La phase de récolte était donc lancée et le succès fut au rendez-vous, et ce malgré une situation sanitaire difficile. Nos militant·e·s étaient motivé·e·s et la population nous soutenait massivement.
Début février, Viola Amherd nous assurait même lors d’une conférence de presse qu’elle attendrait la votation populaire avant de signer le contrat d’achat. Mais tout cela, c’était avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Instrumentalisation de la guerre
Cet événement international majeur a rebattu les cartes et a permis au Conseil fédéral d’instrumentaliser cette guerre tragique en martelant la nécessité absolue d’acheter au plus vite les F-35. La ministre du DDPS nous appela donc à de multiples reprises à retirer notre initiative, face à la prétendue urgence de la situation et au besoin absolu d’acheter ces bombarRécolte diers qui,rappelons-le,sont conçus pour l’assaut. Nous avons évidemment refusé et ces demandes répétées nous ont en réalité redonné un second souffle de motivation. Lorsque la ministre avait compris que nous ne la retirerions pas, son discours a changé : les contrats devraient être signés au plus tard à la fin mars 2023 – alors qu’un délai supplémentaire aurait pu être discuté, comme elle l’a annoncé lors de la session d’automne – et, si nous voulions voter sur notre initiative, nous devions la déposer au plus vite. C’est ce que nous avons fait.
350 jours après son lancement et après bon nombre de scandales plus tard, la Coalition déposa plus de 103’000 signatures à la Chancellerie fédérale. L’ambiance était à la fête et aux remerciements, car il s’agissait d’un effort collectif extraordinaire dans le seul but de proposer un véritable débat sur une question politique et démocratique fondamentale.
Mille merçis
Certes, les contrats ont été signés et notre initiative sera retirée, mais si nous avons réussi cet exploit de récolter plus de 120’000 signatures en seulement 350 jours, c’est grâce à nos militant·e·s. Jour après jour, bravant la pandémie, le froid, le mauvais temps et les attaques du bloc bourgeois, vous avez récolté en moyenne 315 signatures par jour. Nous vous devons ce résultat et nous vous promettons que la lutte contre l’armée et pour la paix ne s’arrêtera jamais. Merci.