11.10.2024 – Un nouveau tournant est pris aujourd’hui dans le concours d’idées bourgeois pour financer un réarmement qui n’a aucune planification. La décision prise aujourd’hui par la CPS-E ne fait pas avancer d’un pouce les discussions sur l’augmentation absurde du budget de l’armée, mais témoigne seulement d’une absence totale de projets et de responsabilité.
Aujourd’hui, la Commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats a décidé à l’unanimité de recommander la prise en compte de l’arrêté fédéral sur le plafond de dépenses pour l’armée, sans pour autant fixer de directives pour la compensation des investissements supplémentaires de l’armée. «La CPS-E rejette la responsabilité du financement de l’augmentation démesurée du budget de l’armée sur la Commission des finances. L’absence de planification qui prévaut est une preuve d’impuissance : les politicien·ne·x en charge de la sécurité ne veulent pas assumer les conséquences de leurs propres décisions.», dit Roxane Steiger, secrétaire politique du GSsA. De plus, la commission de sécurité du Conseil des Etats continue de recommander d’examiner une augmentation de la TVA à laquelle le GSsA s’oppose fermement, surtout en faveur du financement de l’armée. En tout cas, une votation populaire aurait lieu en cas d’augmentation de la TVA. Ainsi, on discuterait enfin de la valeur que la population accorde à l’armée pour sa sécurité.
Le GSsA n’acceptera pas que le doublement inutile du budget de l’armée se fasse sur le dos de la population suisse, que ce soit par le démantèlement de tâches étatiques ou par l’augmentation de taxes antisociales comme la TVA. Au lieu de saigner d’autres domaines importants pour la sécurité, qui sont déjà sous pression pour être démantelés, l’armée devrait fixer ses priorités. «En Suisse, nous ne sommes pas confrontés à une attaque militaire conventionnelle. Au lieu de gaspiller l’argent dans les chars et l’artillerie, le Parlement ferait bien de faire preuve de clairvoyance et d’investir dans les menaces multiples et réelles de notre époque, que ce soit dans la protection du climat, la coopération internationale, le cyberespace ou la sécurité sociale.», dit Steiger.