Un an de guerre – Ce dont nous devrions vraiment parler.

22.02.2023 La Suisse a participé à l’armement de Poutine. Pour marquer la fin de la première année de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, le GSsA demande à la Suisse d’assumer ses responsabilités et d’introduire un impôt sur les bénéfices excessifs pour les profiteurs de guerre. C’est pourquoi 135 militant-es du GSsA se sont réunis mercredi soir sur la Waisenhausplatz à Berne. 

Mercredi soir, 135 militant-e-s du GSsA ont saisi l’occasion de ce funeste anniversaire de la guerre en Ukraine pour attirer l’attention sur le rôle de la Suisse dans ce conflit. Dans le cadre d’une manifestation, ils se sont rassemblés sur la Waisenhausplatz à Berne avec des drapeaux Peace et No War. L’activiste ukrainienne Hanna Perekhoda, Josef Lang du comité du GSsA ainsi que la secrétaire du GSsA Pauline Schneider ont pris la parole.

La Suisse en dette
“Poutine pourrait-il encore financer sa guerre sans les milliards et les milliards qui lui ont été versés par la Suisse ces dernières années ? Poutine pourrait-il encore faire décoller ses bombardiers sans les machines suisses à double usage avec lesquelles il fabrique des moteurs ?”, a demandé Josef Lang en guise d’introduction. Car la Suisse a participé à l’armement de Poutine et a donc une lourde dette envers l’Ukraine. Avant le début de la guerre, un tiers des recettes du budget de l’État russe provenait de l’exportation d’énergies fossiles, dont une grande partie est négociée par des groupes suisses de matières premières. Pour ces mêmes groupes, la guerre est particulièrement lucrative en raison de la raréfaction du gaz, du pétrole et du charbon. “Les entreprises suisses continuent de contourner les sanctions. Elles poursuivent ainsi leurs affaires avec un État criminel et se rendent complices de cette guerre”, a expliqué Hanna Perekhoda. Jusqu’en mars 2022, il était possible d’exporter des biens à double usage de la Suisse vers la Russie. “Des entreprises bernoises ont également profité du powerplay radical pour les exportations à double usage. Les deux plus importantes sont Fritz Studer AG de Steffisburg et GF Machining Solutions de Bienne”, a expliqué Lang.

Faire payer les profiteurs de guerre
En raison des effets de la pandémie et de la guerre en Ukraine, 95 millions de personnes ont sombré dans la pauvreté absolue et sont menacées d’insécurité alimentaire et d’approvisionnement. Pendant ce temps, quelques groupes de matières premières profitent, entre autres, du commerce avec le charbon, dangereux pour le climat. “C’est pourquoi nous demandons un impôt sur les bénéfices excessifs et la confiscation des biens des oligarques pour la reconstruction de l’Ukraine”, a expliqué Pauline Schneider. Ainsi, les bénéfices excessifs tirés de sales affaires à la suite de cette catastrophe humanitaire doivent être utilisés pour la reconstruction civile et écologique de l’Ukraine. Pour le GSsA, il est clair que la Suisse doit enfin assumer sa responsabilité (historique). C’est pourquoi il continuera à s’engager pour l’application conséquente des sanctions décidées et pour une imposition juste des profiteurs de guerre.

Des photos sont disponibles sous ce lien.

Les discours de Hanna PerekhodaJosef Lang et Pauline Schneider sont disponibles sous ces liens.

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