L’avion de combat F-35 est un risque pour la sécurité. Avec l’achat de ce bombardier furtif, la Suisse risque fortement de devenir dépendante de l’administration Trump. Le contrat d’achat doit donc être immédiatement résilié par le Conseil fédéral. C’est ce que demandent les 42’000 signataires des textes déposés aujourd’hui. La pression augmente ainsi sur le Parlement, qui se prononcera dans un avenir proche sur des interventions similaires.
En septembre 2022, la conseillère fédérale de l’époque, Viola Amherd, n’a pas attendu la votation démocratique sur l’initiative Stop F35 en signant le contrat de vente de manière précipitée. « En dépit de la validation du dépôt des signatures, le Conseil fédéral a empêché un véritable débat politique sur les risques liés à l’achat des avions de combat F-35, malgré nos avertissements sur la liste interminable de problèmes que pose ce bombardier furtif » explique Pierre-Alain Fridez, conseiller national PS. Depuis l’élection de Trump, les dangers d’une dépendance envers les Etats-Unis en matière de politique de sécurité sont devenus encore plus évidents. Une grande partie de la population l’a également reconnu : Dans un sondage représentatif publié par CH-Media, plus de 80% des personnes interrogées s’opposent à l’achat de cet avion de combat. « Alors que les États-Unis de Donald Trump remettent en cause l’architecture de sécurité européenne et menacent de se désengager de l’OTAN, il est hautement imprudent de confier notre sécurité à une entreprise américaine. », déclare la conseillère nationale des VERT-E-S Clarence Chollet. « C’est maintenant que nous devons renforcer la coopération européenne en matière de sécurité – et non pas lier notre avenir militaire à un partenaire transatlantique devenu instable. »
Depuis des années, les problèmes, les défauts et les coûts inexorablement croissants de l’avion de combat américain sont connus. Plusieurs pays regrettent désormais la signature du contrat d’achat et réexaminent l’acquisition des avions de combat F-35, notamment le Portugal, le Canada ou le Danemark. La Suisse doit immédiatement suivre cette décision, car les coûts déjà exorbitants vont encore exploser si de plus en plus d’acheteurs résilient leur contrat d’achat. « Une annulation du contrat est encore possible et elle est urgente avant que les coûts ne s’envolent définitivement. La signature précipitée du contrat de vente ne devrait pas empêcher le Conseil fédéral de prendre aujourd’hui une décision responsable », déclare la secrétaire du GSsA Pauline Schneider.
Le Parlement aura prochainement la possibilité de corriger le tir, grâce à plusieurs interventions (p. ex. Po. Roth, Mo. Glättli). Le PS, les VERT-E-S, Campax et le GSsA, ainsi que les 42’000 signataires, appellent le Conseil fédéral et le Parlement à écouter enfin la population et à stopper ce dangereux contrat de vente.
Vous trouverez des photos de l’action de dépôt ici.