La Suisse doit s’engager pour le désarmement nucléaire !

Le traité sur l’interdiction des armes nucléaires est d’une importance capitale : si le Conseil fédéral n’est pas contraint juridiquement de s’engager pour le désarmement nucléaire, il essaiera de faire passer la Suisse sous le parapluie nucléaire de l’OTAN. En conséquence, lors de la dernière AG (après la clôture de la rédaction), il était question de lancer une initiative populaire sur le TIAN.

L’utilisation d’armes nucléaires a des conséquences tellement destructrices que, selon des expert·es de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, non seulement leur utilisation ou la menace de leur utilisation sont interdites, mais également leur mise au point, leur production, leur stockage et leur possession1. Ce n’est pas là un souhait, mais bien la réalité, puisque ces interdictions se basent sur une convention des droits humains de l’ONU de 1966, qui a été ratifiée par 173 États. Cette convention n’est cependant pas le seul traité international interdisant les armes nucléaires. Le Traité de non-prolifération (TNP) contraint, lui aussi, les pays en possession de l’arme nucléaire au désarmement. Pourtant, en Suisse, il est permis de posséder une entreprise qui produit des armes nucléaires. Les parts de la banque nationale, de l’AVS et des entreprises suisses en général dans des entreprises produisant des armes nucléaires sont de 2311 millions, 84 millions et 7110 millions respectivement. Le problème des traités actuels est qu’il ne sont pas assez explicites et qu’il contiennent déjà des compromis qui permettent aux États de les signer pour ensuite les ignorer. Le TIAN permet de combler ces lacunes. En le signant, le Conseil fédéral serait contraint de s’engager sérieusement, économiquement et diplomatiquement, pour le désarmement. C’est la seule façon d’éviter que le Conseil fédéral retourne constamment sa veste en promettant à la fois de s’engager pour le désarmement nucléaire tout en se soumettant à l’OTAN.

Les chiffres

Investissements
d’entreprises suisses dans des fabricants de
bombes atomiques au fil des trimestres, en
milliards de dollars. Les deux statistiques
montrent les mêmes investissements. Dans
le premier, ils sont séparés par entreprises suisses et dans le deuxième
par producteurs
de bombes atomiques. Le GSsA a créé ces gra-
phiques à l’aide de données de l’organisme
de contrôle des marchés financiers américains
et des rapports 2014 à 2022 de Don’t Bank
on the Bomb. Ces représentations n’incluent
pas tous les investissements dans les entre-
prises productrices d’armes atomiques, il ne
s’agit que de valeurs minimales.
Plus d’informations.
Investissements
d’entreprises suisses dans des fabricants de
bombes atomiques au fil des trimestres, en
milliards de dollars. Les deux statistiques
montrent les mêmes investissements. Dans
le premier, ils sont séparés par entreprises suisses et dans le deuxième
par producteurs
de bombes atomiques. Le GSsA a créé ces gra-
phiques à l’aide de données de l’organisme
de contrôle des marchés financiers américains
et des rapports 2014 à 2022 de Don’t Bank
on the Bomb. Ces représentations n’incluent
pas tous les investissements dans les entre-
prises productrices d’armes atomiques, il ne
s’agit que de valeurs minimales.
Plus d’informations.
Cette vue d’ensemble a été créée par le GSsA en utilisant des données du fonds de compensation de
l’AVS et du rapport 2022 de Don’t Bank on the Bomb. Ces données ne couvrent que les investissements
directs et ne sont donc pas complètes. Plus d’informations.

1: Document CCPR/C/GC/36, paragraphe 66

Les dernières informations du GSsA sur les armes nucléaires